Anne

Comme beaucoup de femmes, la première fois que j’ai eu recours à des compléments alimentaires c’était sur le conseil de mon gynécologue lors de ma première grossesse.
J’avais 22 ans et mes parents étant maraîchers, engagés dans la culture agrobiologique dès les années 70, je ne doutais pas de la valeur nutritionnelle de mon alimentation, tout au plus je craignais la fameuse chute de cheveux après grossesse.

À la naissance de notre fille, mon mari travaillant sur Bruxelles, je suis devenue citadine.
Dans les années 90, l’alimentation biologique et fraîche était pour ainsi dire inexistante en ville. Petit à petit, sans vraiment m’en rendre compte, embarquée dans le tourbillon “social”, j’ai perdu ce lien avec la terre et ses bienfaits.

Autant vous dire, que 4 ans plus tard, lors de ma seconde grossesse, j’ai pris les compléments alimentaires conseillés par mon gynécologue et, dès sa naissance, mon fils a reçu sa dose journalière de vitamine D sur le conseil de son pédiatre.

Un, deux, trois enfants plus tard, toujours en ville, indépendante, travaillant en famille, ne voulant pas renoncer à ce travail, j’avais la tête dans le guidon, un gros manque de sommeil et l’air de découvrir que je n’avais que deux mains. Rien de très exceptionnel dans la vie d’une femme somme toute. Je tirais sur la corde.
Nous nous sentions à l’étroit et sommes retournés vivre à la campagne, les navettes se sont ajoutées mais, indéniablement je revenais à mon élément et cela me procurait un regain d’énergie.

Un petit quatrième pour la route. Une nouvelle orientation professionnelle qui me permettait de centraliser la famille, la maison, l’école, les activités extrascolaires et le travail, tout ça dans un mouchoir de poche. Tout à portée de main et pourtant est arrivé le jour où j’ai fini par ressentir une fatigue intense, systématiquement en fin d’après-midi, de retour à la maison avec les enfants je luttais pour ne pas m’endormir au volant.
Des analyses confirmeront que j’étais complètement carencée.

Ce fut le déclic.

Je suis revenue à une alimentation biologique, la plus locale possible. J’ai pu lever le pied sur le travail, reprendre le sport et même m’octroyer un peu de temps pour développer une fibre artistique que je couvais jusqu’ici.

Bref une vie plus saine et équilibrée, sauf que cette fatigue était tenace.

En discutant avec mes amies, je me suis rendue compte que nous partagions toutes cet état sans en faire vraiment cas. Nous échangions nos recettes de grand-mère, nos remèdes miracles et nos cures de magnésium. Rien de transcendant.

Dans le même temps, ma grand-mère changeait de médecin traitant, celui-là était très attentif à son équilibre nutritionnel. Son alimentation était optimisée par une série de compléments alimentaires dont elle se plaignait souvent qu’ils étaient à eux seuls, en quantité, l’équivalent d’un petit-déjeuner. Son médecin cherchait à favoriser une bonne circulation veineuse, maintenir son ossature, accroître son immunité, pallier son anxiété.

À chacune des étapes de nos vies, nous rencontrons des besoins spécifiques, tout particulièrement nous les femmes, nous nous écoutons peu finalement et menons plusieurs vies de front jusqu’à épuiser notre capital santé.

Si notre corps ne nous interpelle pas, nous continuons à puiser dans nos ressources vaille que vaille. J’en avais pris conscience, pourquoi attendre la faille?
J’ai alors cherché à investiguer le marché du complément alimentaire.

J’en avais encore une vision bien caricaturale, telle que la prise de cocktail anti-vieillissement à l’américaine.
Je me suis retrouvée face à pléthore de pilules en tout genre dont je ne parvenais pas à déterminer ni la composition exacte, ni l’origine de leur principe actif ou même leur proportion. Sans compter que mon exigence première était de rester au plus proche d’ingrédient naturel.

Je découvrais la prodigieuse synergie dont nous pouvions disposer en associant certains nutriments, en revanche je déchantais en réalisant qu’une multitude de produits associés étaient loin d’être naturels.

Cela a pris du temps mais c’est aussi une leçon de la nature, prendre le temps de bien faire les choses, ne pas s’épuiser, ne pas l’épuiser, telle est ma philosophie.

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