Un, deux, trois enfants plus tard, toujours en ville, indépendante, travaillant en famille, ne voulant pas renoncer à ce travail, j’avais la tête dans le guidon, un gros manque de sommeil et l’air de découvrir que je n’avais que deux mains. Rien de très exceptionnel dans la vie d’une femme somme toute. Je tirais sur la corde.
Nous nous sentions à l’étroit et sommes retournés vivre à la campagne, les navettes se sont ajoutées mais, indéniablement je revenais à mon élément et cela me procurait un regain d’énergie.
Un petit quatrième pour la route. Une nouvelle orientation professionnelle qui me permettait de centraliser la famille, la maison, l’école, les activités extrascolaires et le travail, tout ça dans un mouchoir de poche. Tout à portée de main et pourtant est arrivé le jour où j’ai fini par ressentir une fatigue intense, systématiquement en fin d’après-midi, de retour à la maison avec les enfants je luttais pour ne pas m’endormir au volant.
Des analyses confirmeront que j’étais complètement carencée.
Ce fut le déclic.