Who is she?
Lola
“[Être une femme] c’est garder cette capacité à prendre soin de l’autre, cette capacité à être tendre tout en osant relever des challenges“
Who is she?
Si j’étais une saison, je serais le printemps
Si j’étais une fleur, je serais le cyclamen
Si j’étais un aliment/repas, je serais du chocolat à la fleur de sel
Si j’étais une devise, je serais « Ne me suivez pas, je suis perdue »
Si j’étais une odeur, je serais l’odeur d’après la pluie
Si j’étais une ville, je serais Bruxelles
Si j’étais un animal, je serais une souris des champs
- Interview
Question 1 :
Qu’est-ce que ça signifie pour toi d’être une femme ?
Pour moi, être une femme, c’est je pense vivre avec une sorte de paradoxe. Il y a à la fois quelque chose de doux dans le fait d’être une femme, quelque chose de tendre, et en même temps, la force, mais aussi la douleur ! Les hommes n’ont pas ça, mais nous chaque mois, nous avons cette possible souffrance ; si on décide d’avoir des enfants… c’est étrange la place que la douleur vient prendre dans la vie de la femme alors qu’en même temps, il y a tout ce soin et cette douceur. Je pense aussi que pour moi, le paradoxe d’être une femme, c’est d’avoir l’impression d’être partout et nulle part en même temps… C’est étrange ce que je vais te dire, mais par exemple, quand tu regardes les musées, les femmes sont représentées partout, mais quand tu regardes au niveau des artistes, il y en a très peu … Le corps des femmes est énormément discuté en politique, mais au niveau des décisions, les femmes sont très peu là (rires). Les choses changent, mais dans ma vie de femmes je trouve qu’il y a beaucoup de paradoxe ; des opposés qu’il faut tenir ensemble…
Sinon, être une femme, c’est aussi je pense avoir un rapport au corps qui est différent de celui des hommes. Il y a un cycle dans notre corps très présent et en même temps très abstrait. Avec ce rapport au corps, il y a aussi un rapport à la nature, du fait d’avoir ce cycle… Ce cycle en nous qui représente, pour beaucoup le cycle des saisons en fait… Dans la vie aussi de manière générale, c’est comme si nous avions plusieurs saisons en fait… Et donc une proximité… Je me sens, en tant que femme, très proche de la nature, il y a quelque chose d’un peu magique là-dedans.
Question 2 :
Quel est le projet le plus passionnant que tu prévoies pour cette année ?
J’ai appris le week-end passé que mon futur mari a été accepté à Florence pour un doctorat, donc après le mariage, nous partons vivre 4 ans à Florence ! Donc oui, je pense que ce grand changement, à savoir, me marier après 8 ans de couple, c’est mon projet de cette année. L’organisation et la joie de pouvoir rassembler plein de gens importants dans ma vie et leur donner un rôle, je trouve ça très beau ! Et en même temps, ce déménagement à Florence, qui représente un de mes rêves depuis toute petite et maintenant le concret du rêve qui est effraye une peu tellement ma vie va changer… Je savais qu’il y aurait du changement, mais maintenant c’est le concret du changement qui est génial, hyper excitant et en même temps, terrifiant ! Ce sont toujours les choses les plus chouettes qui procurent ces sensations ! Du coup, oui, ça pour la vie privée, ce sont de gros projets !
Et sinon, niveau professionnel, je vais donner mes toutes premières formations en prise de parole en public et en storytelling ! Je ressens la même chose, à la fois très excitée, parce que c’est génial et une chouette opportunité et en même temps c’est effrayant (rires). Du coup voilà, de nouveau un paradoxe (rires). Des choses qui sont très chouettes mais qui font peur… Mais au final, c’est plus chouette qu’effrayant évidemment. Dans ces 3 projets, qui sont pour moi très liés, je retrouve le fait d’oser faire un pas et d’oser faire quelque chose… Je dois dire que pour ça j’ai un très bon entourage et un amoureux exceptionnel aussi !
Question 3 :
Si tu devais transmettre un savoir et/ou un conseil à d’autres femmes, quel serait-il ?
Je dirais que je ne pense pas que cette tendresse au fond de nous soit innée ; je pense que c’est quelque chose que nous apprenons en tant que femme. Parfois, la société d’aujourd’hui souhaite donner plus de place aux femmes, mais c’est comme si c’était devenu une faiblesse alors que pour moi, tout le monde devrait être éduqué comme ça. Et donc c’est trouver l’équilibre, rendre le fait de garder cette capacité à prendre soin de l’autre, cette capacité à être tendre tout en osant relever des challenges pour lesquels on se dirait « oh je n’ai pas les capacités ». Il faut à la fois, arriver à ne pas se sous-estimer, prendre la place qu’il faut prendre, et en même temps ne pas perdre la capacité à prendre soin de l’autre et faire preuve de douceur. Ce n’est pas une faiblesse et ça ne veut pas dire qu’il faut renoncer à cette douceur pour atteindre nos buts. Donc voilà, pour moi, c’est de réussir à concilier les 2… D’aller… de prendre la place… et en même temps de garder cette force et cette douceur… Trouver un moyen de combiner les deux ; il ne s’agit pas d’opposés ! C’est ET ! Je suis forte ET douce !